Les élections sénatoriales qui se sont déroulées le 24 septembre dernier devaient renouveler la moitié des 348 sièges du Sénat, dont 14 représentants des territoires ultramarins : la Guadeloupe, la Martinique, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie, la Réunion et Saint-Pierre-et-Miquelon.
Sur les 348 sièges du Sénat, 170, soit la moitié, ont été renouvelés le 24 septembre dernier. Parmi lesquels, 14 représentants de six territoires ultramarins : la Guadeloupe, la Martinique, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie, la Réunion et Saint-Pierre-et-Miquelon. En outre, deux Ultramarines ont été élues sénatrices en région parisienne. La droite reste la principale force politique avec 200 sièges. La gauche progresse avec 64 sièges.
Pour rappel, le Sénat, qui représente les collectivités territoriales, est la deuxième chambre du Parlement français. Les sénateurs examinent, avant les députés, les projets de loi concernant l’organisation des collectivités territoriales. Ils contrôlent également l’action du Gouvernement et évaluent les politiques publiques.
Comme le rappelle le ministère de l’Intérieur, le Sénat est renouvelé par moitié tous les trois ans. Les sièges sont répartis en deux séries. La série 2 a été renouvelée lors des élections sénatoriales de septembre 2020. Les 170 sièges renouvelés le 24 septembre correspondent à la série 1 composée des départements allant du numéro 37 (Indre-et-Loire) au numéro 66 (Pyrénées-Orientales). Les huit départements de l’Île-de-France étaient également concernés ainsi que les départements et collectivités ultramarins suivants : la Guadeloupe, la Martinique, Mayotte, La Réunion, Saint-Pierre-et-Miquelon et la Nouvelle-Calédonie. Mais aussi la moitié des sénateurs qui représentent les Français établis hors de France sont, soit 6 sièges.
Les sénateurs et sénatrices sont élus pour un mandat de six ans, au suffrage universel indirect, par un collège électoral formé principalement d’élus locaux. 90% d’entre eux sont des délégués des conseils municipaux. Au 24 août 2023, ils étaient environ 77 000 électeurs. Le collège électoral comprend les sénateurs, les députés, les conseillers régionaux élus dans le département, les conseillers départementaux (ou les conseillers des collectivités à statut particulier), les délégués des conseils municipaux et les membres des assemblées territoriales pour certaines collectivités (Martinique, Saint-Pierre-et-Miquelon, Nouvelle-Calédonie).
Guadeloupe : Dominique Théophile, Solanges Nadille et Victorien Lurel
À l’issue des élections qui se sont tenues dimanche 24 septembre, trois nouveaux sénateurs ont été élus pour la Guadeloupe : Dominique Théophile, Solanges Nadille et Victorin Lurel, par un collège électoral de 811 électeurs (797 votants) composé des députés, des sénateurs, des conseillers régionaux, des conseillers départementaux et des délégués des conseils municipaux. Pour le scrutin des sénatoriales, huit listes étaient en lice. Dominique Théophile (candidat sortant) et Solanges NADILLE pour la liste «Guadeloupe Solidaire» ont été élus avec 38,16 % des suffrages exprimés. Victorin Lurel (sénateur sortant également) pour la liste «Ensemble, Nou Tout» a quant à lui été élu avec 23,03 des suffrages exprimés.
Nombre de voix par liste : Guadeloupe solidaire : 295, Ensemble, nou tout : 178, Ensemble, au service de l’archipel Gwadloup ! : 121, Convergence et cohérence pour les îles de Guadeloupe : 104, Tous engagés pour la Guadeloupe : 62, Pour une alternative démocratique : 8, L’espoir au présent : 4, AVCVK pol la Guadeloupe : 1
Martinique : Catherine Conconne et Frédéric Buval
Le collège électoral martiniquais, composé de deux sénateurs, quatre députés, 51 membres de l’assemblée de Martinique et 752 délégués des conseils municipaux, comptait au total 809 électeurs qui devaient faire leur choix entre dix candidats (8 hommes et 2 femmes). La grande gagnante, dès le premier tour, est la sénatrice sortante Catherine Conconne, réélue avec 73,47 % des suffrages exprimés (479 voix ) pour La Martinique Ensemble (socialiste). Elle a appelé à voter au second tour pour celui qui a été élu : Frédéric Buval, avec 51,91 % des suffrages exprimés.
Mayotte : Saïd Omar Oili et Thani Mohamed Soilihi
A Mayotte, parmi les 540 grands électeurs, 97,78 % ont voté au 1er tour, soit 2,49 % de plus qu’en 2017 et 98,52 % ont voté au second tour, soit 3,25 % de plus qu’en 2017. Le nombre de votants s’élève donc à 532. Six candidats étaient en lice, Saïd Omar Oili (DVC) a été élu sénateur avec 55,70 % des suffrages exprimés, tandis que Thani Mohamed Soilihi (REN) a été réélu pour un troisième mandat avec 48,86 des suffrages exprimés. Les candidats Zaidou Tavanday (LR), Anchya Bamana (DVD), Aminat Hariti (DVC) et Siaka Mahamoudou (DVD) ont respectivement obtenu 43,54, 16,16%, 3,99 et 1,33 % des suffrages exprimés.
Nouvelle Calédonie : Georges Naturel et Robert Xowie
Les 578 grands électeurs ont choisi Georges Naturel et Robert Xowie pour représenter la Nouvelle-Calédonie au Sénat. Robert Xowie a créé la surprise en étant le premier indépendantiste à être élu sénateur. Il recueille 55,32% des suffrages exprimés au second tour. Georges Naturel est élu dès le premier tour avec 62,57 % des suffrages exprimés.
La Réunion : Viviane Malet, Stéphane Fouassin, Audrey Bélim et Évelyne Corbiere Naminzo
A La Réunion, où quatre sièges étaient à renouveler, les 1 364 grands électeurs devaient faire leur choix parmi huit listes. Deux sénateurs de droite et deux de gauche ont été élus parmi lesquels la sénatrice sortante Viviane Malet (La Réunion terre de France et d’Europe), qui conserve ainsi le siège qu’elle occupe au Palais du Luxembourg depuis 2017. Deuxième sur la liste, Stéphane Fouassin, a également été désigner par les grands électeurs pour représenter La Réunion au Palais du Luxembourg. Cette liste totalise 478 voix sur les 1333 votes exprimés. Audrey Bélim (Gauche progressiste) totalise 337 voix sur les 1333 votes exprimés et Évelyne Corbiere Naminzo, Union de la gauche, obtient le quatrième siège, avec 288 voix sur les 1 333 votes exprimés
Saint-Pierre et Miquelon : Annick Girardin
Les 39 grands électeurs de l’archipel étaient appelés à départager trois candidats. L’ex-Ministre Annick Girardin, a été élue à la majorité absolue au 1er tour avec 51,28% des suffrages exprimés. Elle retrouve ainsi le Parlement.
Comme l’indique le site Vie Publique, le mandat des nouveaux sénateurs débutera lors de la première séance du Sénat renouvelé, soit le 2 octobre prochain. Cette séance sera consacrée à l’élection du président du Sénat qui se déroule à bulletin secret. « Pour être élu, il faut obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés au premier ou au deuxième tour de scrutin ; au troisième tour, la majorité relative est suffisante. Le président du Sénat a notamment pour fonction d’assurer l’intérim du chef de l’État » rappelle le site. Et de préciser que le 3 octobre est consacré à la constitution des groupes politiques : « les groupes doivent réunir un minimum de 15 sénateurs. Les groupes interviennent dans la fixation de l’ordre du jour (notamment lors de la niche parlementaire) et prennent position par la présentation d’amendements (ou conviennent d’une position de vote commune lors de l’examen des textes) ».